Depuis les côtes des Maritimes jusqu’aux grandes plaines, le Canada regorge de sites ayant inspiré de nombreuses histoires de fantômes. Des navires fantômes navigueraient sur les eaux, des trains fantômes hanteraient les voies ferrées, des domaines palatiaux cacheraient des secrets mystérieux et même les hôpitaux et les salles de cinéma et les plus inoffensives peuvent être le théâtre d’histoires des plus effrayantes. Curieusement, très peu de personnes, même celles qui vivent et travaillent à proximité, connaissent les mystères qui planent sur ces lieux. 

Et qui sait, certains des lieux les plus hantés du Canada pourraient même se trouver dans votre quartier… 

Nous avons décidé de découvrir la vérité qui se cache derrière ces différents mythes et légendes urbaines ! Du navire fantôme du Détroit de Northumberland à la hantise du Musée Galt de Lethbridge, voici les lieux les plus hantés au Canada.

Hôtel Fort Garry, chambre 202

Depuis plus d’un siècle, l’hôtel Fort Garry est l’un des hôtels de luxe les plus célèbres et les plus prestigieux de Winnipeg; cependant, au sein de cet établissement se cache un mystère. Tout au long de son histoire, les clients ont signalé de nombreuses apparitions et des événements mystérieux, tous impliquant la chambre 202

En fait, selon un mythe local, un jeune couple de nouveaux mariés séjournant dans cette chambre auraient vécu une tragédie lorsque le marié est allé chercher des médicaments pour sa femme. Sur le chemin du retour, il aurait été tué dans un accident de circulation et son épouse, vaincue de chagrin, se serait pendue dans le placard de la chambre 202

Depuis lors, de nombreux clients ont signalé d’étranges apparitions dans la chambre 202 et dans ses environs, presque toutes impliquant une jeune femme vêtue d’une robe blanche. En fait, en 2000, lors de son séjour dans la chambre 202, une députée a déclaré aux journalistes que par deux fois elle avait été réveillée par la sensation de quelque chose qui se glissait dans le lit à côté d’elle, mais qu’elle s’était retournée et n’avait rien vu du tout. 

Peu importe la vérité sur cette histoire de fantôme canadienne, les amateurs du paranormal continuent d’affluer à l’hôtel Fort Garry en espérant vivre leur propre expérience spectrale en séjournant dans la chambre 202, potentiellement la chambre d’hôtel la plus hantée au Canada !

Le navire fantôme du détroit de Northumberland

Depuis les années 1800, les résidents, les marins et les universitaires des Maritimes racontent l’histoire d’un navire fantôme qui navigue le long du détroit de Northumberland, qui sépare l’Île-du-Prince-Édouard du continent. Selon la plupart des versions de l’histoire, le navire fantôme du détroit de Northumberland apparaît comme une magnifique goélette qui s’enflamme sous l’œil des spectateurs. Une histoire célèbre datant de 1900 raconte qu’à Charlottetown, un groupe de marins auraient aperçu le navire et réquisitionné une chaloupe pour l’attraper, mais qu’à leur approche, le vaisseau fantôme aurait complètement disparu.

Il existe de nombreuses théories sur les origines du navire : certaines prétendent qu’il porte les âmes des corsaires américains qui auraient attaqué les navires britanniques pendant la guerre de 1812, tandis que d’autres racontent qu’il porte les âmes des émigrants acadiens dont le navire aurait coulé après leur expulsion du Nouveau-Brunswick.

Même à l’époque contemporaine, il existe encore des contes populaires sur le navire fantôme du détroit de Northumberland, et Lennie Gallant, chanteur de musique folklorique de l’Île-du-Prince-Édouard s’en est inspiré pour composer sa ballade de 1988 intitulée « Tales of the Phantom Ship ».

La lueur de St. Louis

Des navires fantômes aux trains fantômes, la légende de la lueur de St. Louis en Saskatchewan présente de nombreuses similitudes avec le navire en feu de Charlottetown. Depuis des décennies, les visiteurs et les résidents de la petite ville de St. Louis signalent avoir vu une lumière blanche et fantomatique dévaler des voies ferrées abandonnées qui la reliaient autrefois à la ville voisine de Prince Albert. Le problème, c’est que les voies ferrées elles-mêmes ont été enlevées il y a des années. 

Il existe de nombreuses légendes locales autour des origines de la lueur de St. Louis, mais la plus populaire remonte aux années 1920. Elle raconte l’histoire d’un serre-frein solitaire errait le long des voies ferrées qui aurait été décapité par une locomotive passante. 

Que cette histoire de peur canadienne soit fondée ou non, les visiteurs continuent de se rendre dans la campagne de la Saskatchewan pour voir de leurs propres yeux la fameuse lueur de Saint-Louis. Ce phénomène fantomatique avait même fait l’objet d’un épisode de la série télévisée Unsolved Mysteries !

La hantise du Musée Galt

Le Galt Museum & Archives de Lethbridge accueille chaque année des centaines d’étudiants et de touristes. Par contre, ce Musée hébergerait également des hôtes qui auraient du mal à le quitter. En effet, avant que ce majestueux bâtiment en briques rouges ne soit utilisé pour conserver les artefacts de la ville, le Musée Galt a d’abord servi de centre hospitalier de 1910 jusqu’à sa fermeture en 1965. Depuis que le personnel du musée a emménagé dans le bâtiment au cours des années 60, de nombreuses légendes urbaines circulent au sujet des apparitions spectrales des anciens patients de l’hôpital.

L’une des histoires les plus célèbres tourne autour d’un patient nommé George Bailey, qui aurait été admis à l’hôpital pour une appendicectomie de routine. Pendant son séjour, il aurait plongé dans la cage d’ascenseur jusqu’au sous-sol à la suite d’un étrange accident. Incroyablement, lorsque le personnel s’est précipité au sous-sol, ils auraient trouvé George en train de déambuler dans un état de choc. Le jour suivant, il aurait succombé à ses blessures. Cependant, jusqu’à ce jour, le personnel et les visiteurs racontent avoir entendu des bruits de pas étranges dans le sous-sol et ressenti des bouffées d’air froid. 

Les étages supérieurs du musée font aussi l’objet d’histoires de fantômes centrées sur les bureaux administratifs du bâtiment qui servaient autrefois de pavillon pour enfants. De nombreuses personnes affirment avoir entendu des échos spectraux de rires d’enfants et certains auraient même vu des apparitions fantomatiques d’enfants dans les couloirs.

Les fantômes du château Dundurn 

Manoir majestueux construit à Hamilton par l’homme politique Sir Allan Macnab en 1835, cette destination touristique populaire cache un héritage plutôt morbide. Avant sa construction, il avait servi de site aux Assises sanglantes de 1814, l’une des plus grandes exécutions publiques de l’histoire du Canada. Après la guerre de 1812, près d’une douzaine d’hommes accusés d’avoir collaboré avec les Américains pendant la guerre ont été pendus et dépecés devant une foule de milliers de personnes, et leurs dépouilles ont été jetées dans des tombes anonymes. 

En 1857, la plus grave catastrophe ferroviaire du Canada s’est produite non loin de là, lorsque le pont du canal Desjardins s’est effondré, entraînant la mort de 59 passagers. D’aucuns ont même accusé le propriétaire du château, Sir Macnab, qui était l’ancien président de la compagnie ferroviaire, d’avoir coupé les coins ronds afin de réaliser des économies sur le projet. 

Aujourd’hui encore, les gens racontent que la famille Macnab hante toujours les couloirs de son majestueux manoir. La chambre dans laquelle sa femme Mary est décédée des suites de la tuberculose dégagerait, selon certains, un frisson fantomatique, tandis que sa fille Sophia ferait parfois apparition sur les photos de mariage que les gens prennent souvent au château. Sir MacNab, quant à lui, fut enterré dans une tombe anonyme après l’émoi provoqué dans la ville à la suite de sa conversion au catholicisme, alors qu’il était sur le point de mourir.

Le fantôme du Granada

En 2018, le théâtre historique Granada de Sherbrooke a vendu toutes ses banquettes d’origine en prévision d’une rénovation à venir… sauf une. En effet, le siège P‑13 était réservé à spectateur fidèle qui fréquentait le théâtre depuis au moins les années 1940.

La légende raconte que ce dernier, affectueusement surnommé « George », était autrefois le concierge de l’établissement et que, même après sa mort, il ne supportait pas de se séparer de son théâtre bien-aimé. D’autres histoires racontent qu’il était un amateur de théâtre enthousiaste qui aurait succombé à une attaque cérébrale alors qu’il assistait à un spectacle depuis le confort du siège P‑13.

Quelle que soit la vérité, les employés du théâtre se plaisent à raconter que ce fantôme sympathique adore jouer des tours aux artistes et aux spectateurs. Attention, n’essayez surtout pas de lui prendre son siège !

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